Les addictions, vices, maladies, comportements ? Quelles aides existent ?
Le concept d'addiction est récent en France. Il peut être défini de plusieurs façons différentes. Nous le prendrons comme le rapport à un produit ou un comportement, provocant un plaisir ou l'évitement d'un déplaisir et dont la personne ne peut se passer alors qu'elle en connaît les effets négatifs.
Il y a différentes façons de classer les addictions. Historiquement, l'usage d'un produit peut être considéré comme un vice de même que la passion pour les jeux d'argent par exemple. Puis les soignants se sont intéressés à la question de la dépendance, dans un premier à l'alcool puis aux autres drogues. Cette dépendance peut se définir comme la perte de la liberté d'arrêter de consommer. Un certain nombre de critères diagnostics permettent de l'établir. Des centres se sont ouverts en France pour aider les personnes en fonction des produits consommés : centre d'alcoologie, centre de soins pour toxicomanes... Aujourd'hui, ces différentes structures sont regroupées et ce qui définit le type d'actions des soignants est le rapport au produit, à savoir si la personne est dans l'abstinence, l'expérimentation, l'usage simple, l'abus ou la dépendance. Nous nous positionnerons alors en prévention, réduction des risques ou soins.
En Guyane il existe des structures sur Cayenne, Kourou et Saint Laurent : CAARUD (Centre d'Accueil d'Accompagnement à la réduction des risques pour les Usagers de Drogues), CSAPA (Centre de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie) ainsi qu'un service de cure à l'hôpital de Cayenne et deux CT (Communauté Thérapeutique) à Roura et Saint Laurent.
L'approche principale est pluri-disciplinaire (psycho-médico-sociale). Au niveau psychologique, les 3 principales techniques utilisées sont la psychanalyse, les thérapies cognitivo-comportementales et la systémie.
Il est important de se rappeler que ce n'est pas le produit qui crée l'addiction, mais le rapport entre une personne, un produit ou comportement et un environnement. Par ailleurs l'immense majorité des personnes ayant une addiction arrête sans l'aide d'un centre (d'elle-même et/ou avec leur entourage). Nous sommes tous inégaux face aux risques d'addictions. Les consultations sont anonymes et gratuites, si vous vous posez des questions vous concernant ou sur votre entourage, n'hésitez pas à passer ?